Introduction
C’est à dessein que j’utilise dans ce livre les mots que la novlangue a effacés[1]. Effacer un mot, c’est comme jeter des livres et amputer de milliards de combinaisons notre capacité à nous faire comprendre. Rien ne saurait le justifier. C’est une violence que d’être privé d’un concept pour exprimer sa pensée. Au bout du chemin, c’est la pensée elle-même qui rétrécit. Lorsque les mots pour le dire manquent, eh bien, on ne dit pas, ou on dit autre chose que ce que l’on voulait dire.
Les grands communicant...
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)