L’autre prouesse insigne de ce roman tient à l’aura émanant des quatre personnages principaux. Albert Cossery leur imprime une épaisseur et une singularité saisissantes. Ces êtres en rupture avec une société emberlificotée de règles, de contraintes et de diktats, ces individus en délicatesse avec une modernité enceinte de superficialité, de solennité et de médiocrité, aspirent simplement à la liberté, à la paix et à la légèreté. Ainsi, Gohar, ancien professeur de philosophie, se contente, tel Diogène, d’un minimum de confort et de possessions. Il loge dans un hôtel miteux et dort sur une...
Cossery, l’esthète cossard
Article publié dans le n°1199 (01 sept. 2018) de Quinzaines
Mendiants et Orgueilleux
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