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Du côté de chez Lévi-Strauss

Sans aucune justification commémorative, il semble que la rentrée des sciences humaines soit placée sous le signe de Lévi-Strauss, à la faveur de l’exhumation d’une correspondance familiale et de la publication de ce qui est, malgré quelques tentatives antérieures, de Didier Eribon (Odile Jacob, 1998) à Denis Bertholet (Plon, 2003), la première biographie à la fois savante et mise en récit d’un intellectuel dont le destin se confond avec le XXe siècle : 2015, année structurale ?
Emmanuelle Loyer
Claude Lévi-Strauss

Fils de novembre, le 26, comme Roland Barthes, Lévi-Strauss semble avoir inscrit sa vie dans un temps mythique et cyclique : il vivait déjà au bord de la Seine en janvier 1910, lors de la dernière crue centennale du fleuve. Écrire une vie pour un centenaire (1915-2015) et écrire la vie d’un centenaire (1908-2009) : ouverte avec le Barthes de Tiphaine Samoyault, la reprise des parcours et des apports des ténors du structuralisme passera désormais par le Lévi-Strauss d’Emmanuelle Loyer.


Les deux livres sont aussi différents dans leurs lieux de parole et de narration que co...

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