L’intégralité de l’œuvre de Franz Kafka semble traversée, voire peut-être hantée, par un implacable besoin d’excavation. Du moins semble-t-elle placée sous le signe d’une interminable exploration souterraine. C’est tout naturellement en autodidacte décomplexé, se jouant de toutes les règles, conventions ou mesures de sécurité en vigueur, qu’il s’enfonce à l’aveugle dans les tréfonds de l’âme humaine. Il lui arrive, en effet, dans ses Cahiers où il consigne notes, aphorismes et diverses ébauches de nouvelles, de se trouver réduit à user de ses griffes et de son museau pour creuse...
Franz Kafka, spéléologue
Article publié dans le n°1259 (25 mars 2024) de Quinzaines
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)