Privé de la liberté élémentaire d’aller et de venir, Rushdie se voit dans la foulée forcé d’adopter un pseudonyme à consonances occidentales : c’est ce que lui conseille l’officier de police chargé de sa sécurité. « Devoir renoncer à son nom n’est pas une mince affaire (…). Il devait donc aussi renoncer à sa race. Il allait devenir un homme invisible, mais sous le masque d’un Blanc. » D’où le titre : Joseph Anton, l’alias de l’auteur. Le romancier a choisi, bien sûr, son masque, un masque littéraire. Anton, en hommage à Tchekhov, et Joseph, en hommage à Conrad, dont u...
Imparfait, tonique, exemplaire
Article publié dans le n°1072 (16 nov. 2012) de Quinzaines
Joseph Anton une autobiographie
(Plon)
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