La Revanche de Philip Roth

Némésis, dans la mythologie, est celle à laquelle on ne peut échapper, la déesse de la vengeance. Elle donne son nom à un cycle romanesque de Philip Roth, mais aussi au quatrième (et dernier) livre qui y prend place. L’écrivain américain y revisite une pandémie qui sema l’angoisse jusqu’au milieu du siècle dernier : la poliomyélite.

Si la polio n’a pas encore été enrayée, à la différence de la variole, elle n’en a pas moins quasiment disparu de l’imaginaire occidental, les campagnes de vaccination l’ayant vaincue partout dans le monde, sauf en Inde, en Afghanistan, au Nigeria et au Pakistan. En 1944, dans le New Jersey, la polio se répand alors même que les mécanismes de contagion sont incompris des scientifiques, tout autant que du grand public. Le personnage central de l’intrigue de Roth, qui passe de défenseur à contaminateur, dans une inversion inattendue, est un jeune homme d’un milieu simple, Bucky Cantor, don...

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