L’art des jardins à la française – symétries et ordre strict imposés à la nature – connut son apogée au XVIIe siècle avec Vaux-le-Vicomte, Versailles et Chantilly, dont le grand concepteur fut André Le Nôtre. Dans cet essai original, Allen Weiss cherche à mettre en relation la conception de ces jardins avec les idées de l’époque, la métaphysique cartésienne, et même la théologie pascalienne. Les outils de ce rapprochement sont la science de la perspective, les jeux de labyrinthes et les études de l’optique.
Miroirs de l'infini. Le jardin à la française et la métaphysique au XVIIe siècle
Parcourons avec l’auteur les jardins de Vaux-le-Vicomte, le chef-d’œuvre de Le Nôtre, achevés en 1661 pour l’intendant Fouquet.
On suit l’allée centrale qui descend vers un bassin carré alimenté par des grottes, bien plus basses que le bassin, pour le plaisir de l’œil. Il y a de nombreux autres effets visuels surprenants de ce type. Car la conception du jardin ne s’est pas limitée à l’exploitation de la perspective classique. Bien sûr celle-ci, introduite par Alberti dans la peinture et l’architecture italienne à la Renaissance, joue un rôle central : l’apparition du point de fui...
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