À l’instar d’un Étiemble qui aimait terminer ses longues conférences par ce coquet colophon : « Disons que je n’ai rien dit », García Márquez – Gabo pour les intimes – prend la parole en disant qu’il ne dira rien – et ce faisant dit beaucoup, et plus encore. Car voilà qu’il sort de « la clandestinité éternelle et nostalgique de [son] bureau ». Dans le paradoxe du grand écrivain qui feint d’être las de tant d’invitations où il devra prendre la parole, il va jusqu’à nous narrer un conte – admirable – qu’il n’a pas écrit et n’écrira jamais, et qui pourtant est là, f...
Quand Gabo sort de son silence
Article publié dans le n°1071 (01 nov. 2012) de Quinzaines
Je suis pas ici pour faire un discours
(Grasset)
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