Votre recherche par critique
Natacha Andriamirado
Sous le signe de l'innocence
Tout ne se serait peut-être pas passé ainsi si cette passante anonyme du port ne s’était pas « vautrée » dans cette eau, « à 7 h 20 du matin, a fortiori le jour de la rentrée des classes » ; si l’a...
N’habite pas à l’adresse indiquée
Entre le livre et le livre, « l’homme » dont il sera question dans ce très beau roman est en pleine mer, entièrement nu, il « danse dans l’eau, jeune grenouille débutante qu’il est », et se débat c...
Suivre le son à la lettre
Affublé d’un « filet de voix » et habitué à répéter sans cesse pour être entendu de ses proches, il veut devenir pianiste. Un jour, en tombant dans l’eau froide, il crie et un son particulier, qu’i...
Ma gueule de métèque
Ce livre, ce n’était pas mon domaine ni mon centre d’intérêt, et puis trop connu, trop entendu, mais surtout ce battage médiatique avant même sa parution, cette passion soudaine dans les voix pour...
En préambule
Un livre à l’écriture comme à la lecture exigeante, au style ardent, qu’il ne faut pas lâcher malgré des détours incongrus mais au bout desquels pointe, sans cesse, la force de l’ironie. Radical po...
Un premier roman prometteur
Au pourquoi écrire viendrait plutôt se substituer la question lancinante du pourquoi lire dans ces Poussières perdues, et, si l’auteur ne cesse de donner forme à cette question à travers ses deux p...
Malgré le manque
« L’œuvre de Savitskaya tient à la fois de l’escalier et de la spirale. Vertige ! Vertige ! On y avance à l’aveuglette, à l’alouette, à la couette ! », écrivait le poète Jacques Izoard (3) à propos...
L'obstination du désir
Octobre 1918. C’est la fin de la guerre, le début d’un siècle qui vacille, avec le retour des soldats et l’attente des femmes restées à l’arrière. Jeanne est ouvrière fleuriste, elle vit avec sa fi...
Identité heureuse
Un vieil homme qui passe à leur hauteur s’arrête et veut savoir « Qui est Eskenazi ? ». L’adolescent s’approche.
« Eskenazi, tu es catholique ? »
« Est-ce que je suis catholique ? Non. Ça au moin...
La voix de l’engagement
Trois voix jalonnent le livre. Celle de Chloé Delaume, écrivain, une vingtaine de livres et plusieurs vies à son actif. Celle de Daniel Schneidermann, ancien journaliste au Monde, « reconverti en c...
La banalité du vide
Le narrateur n’y va pas par quatre chemins : il se décrit comme un jeune professeur minable, consommateur de femmes, inapte à toute relation, car traversé par le vide. Un type qui n’a pas « le béné...
L'empathie à rude épreuve
Cela commence par un discours écrit en gras, déjà formaté : « Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, Monsieur le Président du Conseil général, Mesdames, Messieurs… », une parole désincarnée, rev...
Quel monde ?
Il y a d’abord le titre. Évocateur d’une Rome qui nous laisse croire qu’elle sera le lieu principal du roman. Il n’en est rien. Nous sommes en Corse, dans un village paisible de carte postale, dése...
Brièveté des tremblements
Dix-sept nouvelles. Réunies pour la plupart autour de l’élément de l’eau et traversant à coups d’inondations, d’orages, de coups de tonnerre, de bruines ou d’éphémérides, dix-sept vies anonymes et ...
Le chant des sirènes
Née d’une mère diva, morte en couches et d’un père qui était le ténor préféré du compositeur tchèque Janacèk, Elina Marsch grandit au son des coulisses de l’Opéra et des voix des cantatrices qui, «...
Après l'ombre du soleil
Six parties composent ce livre, autant de contrées parcourues par l’auteur tout au long d’une vie d’ombre et de lumière : Terres ennemies, Terres de lumière, Terre vaine, Terre de perdition, Terre ...
Ce qui demeure
Nous sommes en Toscane, à la fin du XXe siècle, auprès de Marian, magistrate italo-américaine qui s’apprête à couvrir le procès d’un Arménien de quarante ans, Marco Ipranossian, accusé d’avoir tiré...
A part écrire
« Tout est là, finalement, la clé et le secret : être un objet de désir sur lequel s’engluent des formes autres, mensongères, conjurées par les fantasmes ou les illusions, femme, mère, amante, proi...
Lettres désoeuvrées
Affronter quotidiennement le désir de milliers d’anonymes de pouvoir être un jour publié n’est pas tâche aisée pour l’éditeur ou l’un de ses « décideurs ». Elle l’est sans doute encore moins lorsqu...
Le conformiste endeuillé
Le type est agaçant. Quadra un brin méprisant, borné, désabusé, qui se gausse, mine de rien, d’être au-dessus de la mêlée grâce à un sens critique exacerbé du monde qui l’entoure. Colin est séparé ...
La rencontre comme art
« La vie est ailleurs… la vie est à créer. On la trouve préfigurée sur le chemin du songe comme une forme plus belle à substituer, au prix de toutes les souffrances, à la froide physionomie des évé...
La lucidité alcoolique
Une sorte de traversée dans les affres de l’alcool où le cauchemar trafique avec l’apaisement, l’amour avec la haine, la lucidité avec l’aveuglement, la cruauté avec… la cruauté. Une traversée init...
Le dernier chant du défunt
L’homme est seul et il s’apprête à mourir « sans panache », emporté par une maladie. Alors il se souvient. De ce qu’il fut avant son arrivée en France, avant l’exil.
De sa région natale, le Banat,...
L'ironie salvatrice
Bernadette ou Bussy – c’est selon – est une fillette affublée d’une grande beauté, reçue presque comme une offense dans ce monde de 1939. Sa mère, Lisa, est morte en couches et elle vit avec son pè...
Le sourire de Régine Detambel
Il n’y aura pas de « grands sujets ». Pas de guerre, pas de drames sociaux, pas de révolution. Pas d’Histoire. Il n’y aura que des « petits riens », de simples histoires quotidiennes vécues au trav...
Comment continuer de vivre ici ?
Projetée dans un présent où elle épie quotidiennement « Ma dame » et les voisins de l’immeuble, la narratrice se souvient. Ressurgissent alors des images d’une « ancienne colonie allemande puis col...
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