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Albert Caraco (1919-1971), le philosophe qui détestait sa mère

Albert Caraco… un philosophe sans patrie, une âme déplacée, un penseur errant, sans attache et pourtant attaché malgré lui à une mère qu’il aurait voulu oublier. Lire Caraco… ça s’infiltre, ça pèse, un poison lent qui coule, qui s’installe, ce n’est pas le choc immédiat, non, c’est plus subtil… comme un poison d’usure, une vérité âcre qui s’infiltre en silence. C’est difficile, non pas comme on dirait de Georges Bataille ou de Émile Cioran, mais difficile d’une autre manière, car ça attaque le coeur, ça use l’âme, ça épuise à petit feu.

« Post Mortem », ce texte-là, il s’ouvre sur ce paragraphe qui claque, qui glace : « Madame Mère est morte, je l'avais oubliée depuis assez de temps, sa fin la restitue à ma mémoire, ne fût-ce que pour quelques heures, méditons là-dessus, avant qu'elle retombe dans les oubliettes. Je me demande si je l'aime et je suis forcé de répondre : Non, je lui reproche de m'avoir châtré, c'est vraiment peu de chose, mais enfin... elle m'a légué son tempérament et c'est plus grave, car elle souffrait d'alcalose et d'allergies, j'en souffre encore bien plus qu'elle et mes...

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