« Post Mortem », ce texte-là, il s’ouvre sur ce paragraphe qui claque, qui glace : « Madame Mère est morte, je l'avais oubliée depuis assez de temps, sa fin la restitue à ma mémoire, ne fût-ce que pour quelques heures, méditons là-dessus, avant qu'elle retombe dans les oubliettes. Je me demande si je l'aime et je suis forcé de répondre : Non, je lui reproche de m'avoir châtré, c'est vraiment peu de chose, mais enfin... elle m'a légué son tempérament et c'est plus grave, car elle souffrait d'alcalose et d'allergies, j'en souffre encore bien plus qu'elle et mes...
Albert Caraco (1919-1971), le philosophe qui détestait sa mère
Article publié dans le n°1263 (13 janv. 2025) de Quinzaines
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