Autrement dit, face à des êtres traumatisés, femmes violées, enfants témoins du meurtre de leurs parents, personnes ayant subi des tortures à peine dicibles, la distance, la froideur et le silence – s’ils ne sont pas à exclure pour parer à une proximité déplacée – sont insuffisants pour faire revenir une parole à ce point dépréciée qu’elle échappe à toute énonciation. Cela ne va pas sans poser des problèmes à l’analyste, qui doit alors se questionner, négocier avec un trop-plein d’empathie et de « compassion » (mot qui fit polémique), avec son contre-transfert. Ce n’est pas là la moindre...
Béances du trauma
Article publié dans le n°1116 (16 nov. 2014) de Quinzaines
Clinique du trauma
(Eres)
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