Qu’est-ce qui pousse quelqu’un à renoncer à sa langue maternelle, à écrire dans une langue étrangère ? On connaît les raisons de Beckett, les raisons de Cioran. Il s’agit souvent de trouver un rapport neuf à la langue, d’éloigner les normes, les réflexes, les références acquises et qui pénètrent parfois inconsciemment ce qu’on écrit. Pour Beckett, il fallait dénuder, ouvrir grâce au français un monde sans arrière-plan, sans double fond. Pour Akira Mizubayashi, qui raconte dans ce texte autobiographique les circonstances de cette entrée dans la langue française, les raisons sont comparabl...
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Article publié dans le n°1033 (01 mars 2011) de Quinzaines
Une langue venue d’ailleurs
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