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Georges Perec : la honte et la virtuosité

La « honte » : il ne me semble pas que le mot vienne souvent sous la plume de Perec. Une notion qui ne lui convenait guère, tant elle se charge facilement de connotations confuses, poisseuses, marécageuses. Au fond, tout ce que Perec déteste, lui qui aime les énoncés clairs, les architectures et les cadres, les labyrinthes subtilement dessinés.

Bien sûr, Perec a rencontré la honte. Mais pas seulement dans ce qu’elle peut venir coincer entre névrose et culpabilité. Souffrir de la honte suppose un « je » suffisamment consistant pour être affecté de se voir sali, humilié, méconnaissable. Ce qui paraît plutôt avoir menacé l’identité de Perec, ce serait le « manque-à-être », comme il se disait naguère. Quelque chose de plus envahissant, de plus totalitaire encore que la honte : l’épreuve insoutenable, c’est le largage absolu, tel qu’il l’évoque à son arrivée dans le Vercors, quand « les choses et les lieux n’avaient pas de nom »...

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