« Mon père a voulu tuer ma mère un dimanche de juin, au début de l’après-midi. » Ainsi commence La Honte, Annie Ernaux décrivant dans les premières pages le souvenir enfoui en elle de cette scène. Puis elle tente de justifier les raisons qui l’ont amenée à l’écrire. Elle s’en défend presque en précisant que, maintenant qu’elle a réussi à l’extérioriser, les mots qu’elle a employés lui sont devenus étrangers, que la scène « est devenue une scène pour les autres ». Elle minimise d’une certaine façon le drame qu’elle a vécu ou mesure l’écart qui distingue la vie d...
Topographie de la honte
Article publié dans le n°1189 (01 mars 2018) de Quinzaines
La Honte in Écrire la vie
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