« On cède d’abord sur les mots et puis peu à peu aussi sur la chose. » C’est avec cette citation de Freud dans Psychologie des masses et analyse du moi que Yann Diener introduit son propos, un propos d’emblée engagé. Au fil d’une analyse rigoureuse et éclairante, tel un ouvrier de la parole et du langage, l’auteur s’emploie à démêler les torsions que subit la langue psychanalytique. Il nous fait entendre les effets ravageurs des glissements du langage pour le sujet et pour le discours psychanalytique. Il critique l’immixtion de l’État dans la psychanalyse, et l’évaluation généralisée dans tous les domaines et dans toutes les pratiques.
On agite un enfant. L'état, les psychothérapeutes et les psychotropes
Ce travail est le résultat d’une rencontre entre Yann Diener, psychanalyste, et Éric Hazan, éditeur militant et exigeant, et c’est en suivant le fil du langage que l’auteur réussit un tissage entre psychanalyse et politique.
Éric Hazan avait déjà nommée LQR (pour Lingua Quintae Respublicae) la langue du néolibéralisme, créée et répandue par des économistes et des publicitaires dans les années soixante, construite d’euphémismes et de glissements sémantiques et qui s’est aujourd’hui étendue à tous les domaines. Yann Diener s’intéresse ici particulièrement au champ médico-s...
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