C'était une de mes soirées sans alcool. Je détestais ces soirées-là. Je me les imposais uniquement pour retarder l'accoutumance et me prouver que j'avais encore un peu de force morale, suffisamment en tout cas pour me tenir éloigné de la bouteille le temps d'une soirée, d'une nuit. C’était une hygiène comme une autre. Pour être honnête, il y avait aussi, sans doute, un peu de masochisme là-dedans. Je n'avais aucune envie d'arrêter ; l'alcool était nécessaire à mon bon fonctionnement. Il rendait mon travail supportable. Le spiritueux courait dans mes veines et ouatinait mes nerfs. Tous le...
Travailler sobre
Article publié dans le n°1261 (01 avril 2024) de Quinzaines
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)