Porté par un héros qui dit « je », tour à tour personnage de lui-même, narrateur, enfant énervé ou épuisé, le Guillaume du texte s’éveille avec rage et voracité au monde, prêt à dézinguer interminablement ce qui contraint, aliène et étouffe la soif de vivre, une soif qu’il a chevillée au corps avec un dynamisme tonitruant. Le narrateur impose sa danse, son ton, qui informe le roman. Récit initiatique mais aussi monologue vomi à la face de ceux qui portent les interdits, c’est bien un texte de l’écœurement qui se joue ici, tant le personnage puise dans ses tripes un jaillissement, une pul...
À bout de souffle, ou le monde contrarié
Article publié dans le n°1247 (10 oct. 2022) de Quinzaines
Ils vont tuer vos fils
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