Elle ne parle pas de tueurs en général, mais de ceux avec lesquels elle partage des champs, une langue, une religion : ses propres voisins. Elle ne parle pas de son pays en général non plus, mais des événements qui ont lieu à Shyorongi, sa commune. Et pourtant se dégage de sa parole une puissance énigmatique, qui embrasse et résume l’histoire du génocide des Tutsi du Rwanda, durant lequel périrent près d’un million de personnes, d’avril à juillet 1994.
« L’absence de référence au concept de génocide n’empêche nullement les survivants de développer leur propre lectur...
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