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Le dernier Rousseau

 Qui n’a jamais rêvé de connaître l’opinion des autres sur lui post mortem ? Rousseau est l’un des rares à avoir eu – brièvement – ce privilège : la presse a annoncé son décès après un accident bien réel subi le 24 octobre 1776, en fin de journée, à Ménilmontant : le promeneur solitaire, rentrant d’une herborisation, avait été renversé par le chien danois du marquis de Saint-Fargeau. L’écrivain n’est pas décédé des suites de ses blessures, mais il a fait l’objet d’une notice nécrologique dans le Courrier d’Avignon du 20 décembre suivant.
Jean-François Perrin
Politique du renonçant. Le dernier Rousseau des Dialogues aux Rêveries
(Kimé)

Le publiciste y évoque en quelques lignes un auteur éloquent, mais qui aurait fait un mauvais usage de ses talents, ce qui imposerait de n’en point parler. Indication conclusive cocasse, le journaliste ajoutait encore : « Il y a tout lieu de croire que le public ne sera pas privé de sa vie et qu’on y trouvera jusqu’au nom du chien qui l’a tué. » Ce petit rappel utile d’une circonstance surprenante de l’existence de Rousseau – sa disparition annoncée avant l’heure dans les colonnes d’un périodique et la préfiguration du sort posthume de certains de ses écrits –, figure dans ce que l’on ap...

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