La barque de Charon, qui transporte les morts chez Virgile, n’est pas seule. Elle navigue aux côtés d’autres embarcations qui conduisent vers d’autres vies, vers d’autres rives : les « barques précautionneuses des pêcheurs », les vaisseaux naufragés, les corbillards dont Pascal Quignard révèle qu’ils étaient d’abord dans la langue un coche d’eau transportant des bébés de Paris à la campagne où ils rejoignaient leurs nourrices. Revient en mémoire en lisant La Barque silencieuse, la très belle mélodie de Fauré, « Au bord de l’eau », et ses derniers vers qu...
Le livre des passages
Article publié dans le n°1000 (01 oct. 2009) de Quinzaines
La barque silencieuse. Dernier royaume VI
(Seuil)
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