On entre aux ateliers Berthier, les comédiens sur le plateau boivent et discutent, offrent du champagne aux spectateurs des premiers rangs. On sent déjà qu’il va falloir s’installer dans l’intranquillité et que la barrière scénique ne va pas nous protéger bien longtemps. Mais on est aussi là pour cela, dans le fond. La scène d’ouverture confirme notre inquiétude. Pour partie improvisée, semble-t-il, elle fait valser les protagonistes. On essaie de s’y retrouver entre Stepane le libéral et son fils Piotr, nihiliste violent, Nicolaï Stavroguine, prince déchu en quête de rédemption, un frèr...
« Les Démons » sont lâchés : Dostoïevski échevelé à l’Odéon
Article publié dans le n°1202 (16 oct. 2018) de Quinzaines
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