Cette « ligne Bouvard et Pécuchet » qui traverse la littérature française fait de la pulsion encyclopédique une posture vraiment critique. Ayant conquis son autonomie en s’affranchissant des champs du savoir, la littérature peut résister à l’éclatement des connaissances et des disciplines et mettre ces dernières en question ou en réseau ; son décentrement lui donne une dimension réflexive. C’est ce qu’avait bien senti Barthes qui, à un moment donné de sa vie, fait de Bouvard et Pécuchet un de ses livres fétiches, lui consacrant plusieurs cours et analyses, le méditant continûment....
Les héritiers de Bouvard et Pécuchet
Article publié dans le n°1133 (01 août 2015) de Quinzaines
Les fictions encyclopédiques. De Gustave Flaubert à Pierre Senges
(Corti)
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