Le travesti est une figure du cinéma classique. La Cinémathèque française revient sur un siècle de comédies, de drames et de thrillers, cent ans de masques, de maquillages, de perruques, de bas résilles et de porte-jarretelles. Où l’on croisera Buster Keaton, Tony Curtis et Jack Lemmon, Ed Wood et ses pulls mohair, Dustin Hoffman et Robin Williams, ainsi que quelques grandes signatures – Howard Hawks, Tod Browning, Brian De Palma, Billy Wilder, Sydney Pollack ou Éric Rohmer – qui tous ont su jouer du travestissement comme métaphore du cinéma et de ses simulacres. Cette programmation est établie par Noël Herpe, à l’occasion de la sortie de son nouveau livre, Travestissons-nous (Capricci).
LES TRAVESTIS AU CINÉMA
RÉTROSPECTIVE
La Cinémathèque française
51, rue de Bercy – 75012 Paris
Du 27 mars au 10 avril 2024
Le travesti n’a plus bonne presse. Il est ringardisé, de nos jours, par des avatars plus extrêmes : la drag-queen (dont la sainte patronne pourrait bien être, à l’écran, Priscilla, folle du désert), le transgenre, qui rebat les cartes et entend faire fi des conventions du vêtement. Le fantôme pourtant résiste, et persiste, au grenier du cinéma, à raconter son histoire à lui. Celle d’un homme qui ne prétend pas forcément être une femme, ni brouiller les assignations de genre – mais, tout simplement, s’en sortir. Otage d’une situation de vaudeville, qui ...
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