Discret, le mot effleure imperceptiblement la page sur laquelle avec économie il se pose, presque à la dérobée et comme malgré lui. Car cette poésie met son point d’honneur à refuser tout lyrisme tapageur, implicitement conçu comme effusion inauthentique.
Morcelés avec art, souvent inassignables, cris, bruits, chuchotis, lumières et réminiscences de toutes sortes profilent leur éventail. Tous évoluent dans l’étrange no man’s land d’une syntaxe où la présence et l’absence menacent toujours de s’indifférencier. L’aveuglante blancheur de la page constitue une tentation fina...
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