Une rumeur rapportée le 15 mars 2024 affirmait que Sam Altman, patron de la firme OpenAI, à l’origine du logiciel ChatGPT, évoquait en privé la disparition à brève échéance de 100 millions d’emplois, non pas dans le domaine du travail d’usine, mais dans celui du travail jugé créatif : rédaction de textes, formulation de projets, graphisme de haut niveau, rédactiond’ouvrages de non-fiction mais aussi de fiction, de poésie même. Il n’était plus question cette fois d’ouvriers remplacés par des robots, d’employés de banque ou de caissières remplacés par des systèmes d’enregistrement et de distribution automatiques, ce sont des intellectuels dont les tâches sont désormais effectuées par la machine, non seulement plus vite, mais mieux.
L'opinion résiste, les nouvelles calamiteuses suscitent parmi la population touchée les réponses attendues, et se manifeste bien entendu, en premier, par le refus d’entendre, le déni. Ainsi, tel philosophe affirme que l’idée même d’une concurrence de la machine est risible, « montrant, sans grand effort, qu’aucune machine n’est prête à produire une idée[1] ». Scott Aaronson, spécialiste de l’informatique quantique, ayant récemment rejoint les rangs de la firme OpenAI, a fait taire une fois p...
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