Il y a quelques années, on a retrouvé un texte d’hommage à Rimbaud que Thomas Bernhard avait rédigé en 1954, soit plusieurs années avant la parution de son premier roman, Gel, en 1961. C’est un texte superbe, où l’on distingue déjà le futur prosateur. Aux yeux de Bernhard, Rimbaud est un grand et authentique poète parce qu’il a vécu la poésie en composant des vers « de chair et de sang », et en s’opposant radicalement – c’est-à-dire en poète – à la « civilisation », celle des politiciens comme des hommes de lettres. Rimbaud, écrit Bernhard âgé alors de vingt-trois ans, était « p...
Comment on devient Thomas Bernhard
Article publié dans le n°1065 (16 juil. 2012) de Quinzaines
Sur la terre comme en enfer
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)