Elena Ferrante rejoint le roman façon Tolstoï, où la comparaison des destinées individuelles permet une réflexion morale, esthétique et métaphysique centrée sur le libre arbitre et le mal, sur l’essence de l’individu et de la communauté à laquelle il appartient, sur ce que Ferrante appelle en dialecte napolitain la« frantumaglia », cet enchevêtrement du moi littéralement habité par les autres, et donc nourri mais aussi débordé et épuisé par eux. L’identité fragmentée, aussi bien par l’altérité que par l’animalité des hommes, et finalement par la violence de la vie, voilà toute l...
Intempestive et inactuelle Elena Ferrante
Article publié dans le n°1162 (01 déc. 2016) de Quinzaines
L'amie prodigieuse
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