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La blessure du passé

Dans son premier roman, Sergueï Lebedev raconte l’histoire d’une blessure antérieure à la vie et d’une haine qui survit à la mort. Cette blessure est le souvenir diffus de crimes commis bien avant la naissance de l’auteur et cette haine poursuit la mémoire d’un vieillard au passé mystérieux.
Sergueï Lebedev
La limite de l'oubli

Âgé d’une dizaine d’années, le narrateur est l’objet de l’affection d’un vieil aveugle qui rôde autour de la datcha de ses parents située dans les environs de Moscou. Plein d’attentions qui ne font naître chez l’enfant qu’un effroi instinctif, le vieillard lui sauve la vie en lui donnant son sang au moment où, sauvagement mordu par un chien, son salut dépend d’une transfusion sanguine. Celui que le narrateur nomme seulement « l’Autre grand-père » y laissera la vie, mais aura eu le temps de léguer à l’enfant un appartement à Moscou recélant quelques indices sur son passé.


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