« Les manuscrits ne brûlent jamais », affirmait le Russe Boulgakov, contraint d’écrire sans espoir d’être lu de son vivant. Certains textes survivent à tout et finissent par refleurir, avec toute leur charge de couleurs et de parfums, au milieu des mauvaises herbes de l’oubli. Combien d’autres disparaissent sans retour, effacés avant d’être, de naître, voués aux limbes de toute éternité ? Cependant, si l’on veut bien y réfléchir, la survie de n’importe quel poème semble, au bout du compte, le fruit d’un de ces hasards fabuleux que nous n’osons plus aujourd’hui désigner ...
Le temps d’éclore. « Mémorial de l’encre »
Article publié dans le n°1185 (16 déc. 2017) de Quinzaines
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