La mélancolie qui émane des livres de Kazuo Ishiguro, Prix Nobel de littérature 2017, sourd derrière la tonalité claire d’une musique épurée. Dans l’apparence même d’un style d’une limpidité transparente, le lecteur pressent que se cache, entre les lignes, ce qui ne peut se dire : une perte indéfinie, qui se dérobe à l’expression pour mieux jouer d’un effet d’impression. Quelque chose manque et c’est l’absence même d’affect qui signale l’impact de la perte.
Pour la majorité de ses romans, les textes sont des récits à la première personne. Et leur force tient dans ce contraste ent...
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