Le verbe de la critique naît du verbe du livre. La critique émane des mystères du livre comme l’eau d’une terre humide. Un livre se dit et ne se dit pas comme il est : il y a la réception, la réflexion et la réfraction du lecteur. Il échappe à son auteur. Il est absorbé par le critique. Mais ce que je saisis me saisit à son tour. Lire c’est peu à peu parvenir à ce que nous savons et ne nous représentons pas encore, le livre portant lui-même sa représentation critique : en offrant un cadre, des éléments d’approche, des points d’appui, il façonne l’outil d’analyse. Il offre sa fa...
Ne jamais être acquis à soi-même
Article publié dans le n°1000 (01 oct. 2009) de Quinzaines
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