Je pense qu’il existe une esthétique du crime, que je me représente spontanément selon deux modalités distinctes.
Il y a d’abord une forme de beauté géométrique du crime bien pensé. Son horizon est le « crime parfait » ; son mur est l’enquêteur génial (le chevalier Auguste Dupin, Sherlock Holmes, Hercule Poirot, Columbo…). Cet enquêteur joue dans la fiction un rôle que je comparerais volontiers à celui d’un guide-conférencier dans un musée des beaux-arts : il dénoue, analyse et explique pour le lecteur les beautés du crime sur lequel il enquête. Dans cette est...
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