On n’en est plus, en ce 10 janvier 1896, aux « sanglots longs des violons de l’automne ». L’hiver est là et bien là lorsque, sous « le bleu glacé du ciel », Paris dit adieu à Paul Verlaine, tout à la fois son « prince des poètes » et son roi de l’absinthe. Après la messe à l’église Saint-Étienne-du-Mont, accompagnée aux grandes orgues par Gabriel Fauré lui-même, un long cortège se déploie du quartier Mouffetard au cimetière des Batignolles. Combien de participants, comme on dit aujourd’hui pour les manifs ? Entre trois et dix mille, une fourchette qui là encore fait pen...
Alain Dulot à l’enterrement de Verlaine
Article publié dans le n°1243 (22 févr. 2022) de Quinzaines
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