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Convergence des temps

Rares sont les auteurs qui savent à ce point rendre perceptibles le morcellement, la fragmentation, la difficile unité d’un pays rassemblant tant de nationalités, de cultures, d’histoires collectives et de récits d’individus dont la mémoire des affects rejoint celle de l’Histoire.

Nous avions connu, dans Dolly City [1], la maternité cauchemardesque d’une femme médecin adoptant un bébé abandonné dans un sac poubelle ; puis, avec Parcelles humaines [2],lesintempéries improbables s’abattant sur le Moyen-Orient, les vies atomisées. Nous retrouvons dans Le Roman égyptien tout cet univers, en mode mineur peut-être mais omniprésent ; le décor constant et bruyant d’une ville frénétique, une société éclatée toujours menacé...

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