QL : Les Renards pâles semble autant inspiré par le réel contemporain que par le mythe. Comment s’opère le mélange ?
Y. H. : Je voulais raconter un retournement (je souhaite ce retournement) : que ceux à qui on ne donne aucune place prennent toute la place ; que ceux qui sont aux marges soient au centre ; que ceux qui n’ont rien aient la parole. J’ai donné la parole à un groupe de sans-papiers maliens, de ceux qu’on croise du côté des foyers de Belleville, à Paris ; je les ai dotés d’une conscience guerri...
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)