Il est le brasier, elle en est le reflet ; mieux : elle porte les étincelles ; et mieux encore : elle se transporte au cœur. Nadejda Mandelstam est l’indéniable héritière de ces femmes décembristes de la première moitié du XIXe siècle, que Pasternak appelait « les nouvelles Jeanne d’Arc des bagnes de Sibérie », l’URSS stalinienne étant devenue tout entière, de l’isba à la datcha, jusque dans les appartements privés, même privilégiés, jusque dans les recoins des consciences, qu’elles soient ou non communistes, une Sibérie du bagne. Et Nadejda porta...
"Je ne divorce pas des morts"
Article publié dans le n°1095 (16 déc. 2013) de Quinzaines
Sur Anna Akhmatova
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