L'entretemps ou le métier d'historien

Ces « conversations » sont un discret manifeste pour le métier d’historien, son usage de l’image et de la culture, quand l’énigme du sens doit néanmoins permettre d’imaginer ce qui a fait société au sein de ces passés que nous ne repérons que dans le « zébré » de discontinuités ; de là, une autre façon de montrer les ruses de la politique.
Patrick Boucheron
L'entretemps. Conversations sur l'histoire

Diverses urgences et exigences traversent ce texte : d’abord une mise à plat de nos incertitudes et l’éviction, généralement sereine, des truismes qui ont encombré le métier d’historien. La démarche est tout à fait benjaminienne. Est évoqué, sollicité, imaginé ce qui peut servir « à l’instant du danger », dans une vision insidieusement narquoise où le neuf ne tient qu’à l’effritement du vieux : la poussière, est-il dit, ruine plus sûrement les pouvoirs, lesquels tiennent moins de la contrainte que parce qu’ils « circonviennent » (un mot et une pensée de Merleau-Ponty tirée de sa note sur...

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