Si l’on en croit la Genèse (VIII, 6), c’est d’abord un corbeau que Noé fit sortir de l’Arche par une fenêtre, un noir corbeau qui, allant et revenant, vola au-dessus des eaux, jusqu’à ce que le Déluge reflue. Alors seulement Noé envoya la fameuse colombe immaculée survoler les terres et la vit reve- nir avec un rameau d’olivier. Dans sa novella intitulée « Le dit du corbeau », Anne Mounic fait de cet animal impur (selon la tradition juive) le témoin muet des désastres de l’histoire, le spectateur compatissant de la folie des hommes, le messager aussi d’une forme de sagesse.
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