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Les femmes aussi peuvent être violentes

« Tel un pavé dans la mare des sciences sociales et du féminisme », voilà comment Rose-Marie Lagrave présente, à juste titre, l’ouvrage codirigé par Coline Cardi et Geneviève Pruvost sur la violence des femmes dans la postface qui lui sert de conclusion. Ce pavé de 440 pages fait en effet exploser l’une des croyances les plus solidement ancrées dans le sens commun, y compris savant, sur la douceur des femmes, ou, à tout le moins, sur leur « nature » relativement moins violente que celle des hommes.
Collectif
Penser la violence des femmes

Au fil des vingt-trois contributions qui composent l’ouvrage, se dessine en pointillé une véritable cartographie des violences ordinaires et extraordinaires, des plus extrêmes aux moins radicales, commises par des femmes, toutes catégories sociales confondues, à des époques et dans des pays différents : violence légitime des « dames » seigneurs de leur fief ; violence des émeutières parisiennes à la veille de la Révolution française et des révolutionnaires d’hier (les communardes) et d’aujourd’hui (les militantes d’Action directe) ; violences contemporaines...

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