Né en Bosnie en 1964 et vivant aujourd’hui en France où il a trouvé refuge en 1992, Velibor Čolić fait la part belle aux Tsiganes dans son dernier roman, "Ederlezi", cette « comédie pessimiste » qui nous entraîne sur les traces d’un peuple aux couleurs mythiques et chatoyantes, ce dont témoigne tout particulièrement leur musique. La prose de Velibor Čolić, drôle et tragique à la fois, fait naître un sentiment particulier chez son lecteur, celui dont la deuxième épigraphe, empruntée à l’écrivain polonais Jerzy Lec, rend si bien compte : « Ne succombez jamais au désespoir, il ne tient pas ses promesses. »
Roms, tsiganes, nomades. Un malentendu européen
(
Karthala)
Le parti pris du roman est avant tout de nature musicale. Alors même que la musique est totalement absente de l’excellent volume Roms, Tsiganes, nomades : Un malentendu européen, parce que, de l’avis des auteurs de cet ouvrage, il aurait fallu lui consacrer un livre tout entier, Velibor Čolić en fait la matrice de son nouveau roman, Ederlezi. C’est en effet par le biais d’un orchestre tsigane que l’histoire du XXe siècle est présente dans ce récit.
Le lecteur est invité à entrer dans un monde de légendes, sur les rythmes endiablés de cet orches...
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