Le sens déplacé, le temps déplacé, la langue déplacée, la vie déplacée sont les quatre étapes d’un itinéraire qui s’efforce de dire, le plus précisément possible, les écarts spécifiques qui sont ceux de cette poésie : écart temporel d’abord, signalant un rapport impossible, nécessairement retardé, à l’histoire ; écart linguistique ensuite, dans la mise en œuvre d’une langue d’après le langage, d’« une langue pour dire l’après-langage ». Alexis Nouss accorde une large place au rôle de la traduction pour la constitution de cette langue marquée par la distance et l’écart. On sait que C...
Celan, poète et traducteur
Article publié dans le n°1017 (16 juin 2010) de Quinzaines
Paul Celan, les lieux d'un déplacement
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