La narratrice de La Fente d’eau est une femme qui attend. Elle attend un homme et elle attend un enfant. Et plus elle espère le moment de la délivrance, plus elle est sous l’emprise des images de la mort. Sa confession ne se présente pas comme un réquisitoire féministe contre l’asservissement de la maternité, contre la violence infligée au corps de la femme par la grossesse. Mais elle s’inscrit aussi en faux par rapport à l’exaltation du corps épanoui, harmonieux et splendide de la femme enceinte, au supposé accomplissement du féminin dans l’attente de l’enfant. Ce récit est plu...
La femme, l'attente
Article publié dans le n°1044 (01 sept. 2011) de Quinzaines
La fente d'eau
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