« Nous parlons sur une perte de parole ». Maurice Blanchot ouvrait un fragment de L’Écriture du désastre1 sur ce segment de phrase, enchaînant sur le désastre inhérent à toute parole : désastre immémorial et imminent. La mort passée dont nous venons, vérité originelle, s’élance vers la mort à venir que nous préfigurons, mais ne rencontrons jamais. La perte de parole joue alors sur plusieurs pertes : tout ce que nous disons, nous le dédisons, par l’effroyablement ancien qu’est notre mort, et la voix qui vient de ...
La royauté du silence
Article publié dans le n°1171 (16 avril 2017) de Quinzaines
Des voix dans l'autre langue
(La Dogana)
Sur la mort brève
(Fata Morgana)
De l'enfance éperdue
(Fata Morgana)
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