À plusieurs instants, la voix se déchire entre un rapprochement avec l’autre – « Et si autrui, de ses mains, me fait signe de revenir », ou encore : « Le corps de l’autre est un ciment protecteur » – et un éloignement irrévocable dans et par la parole : « La volonté ment, chère amie sans exploit, / Et ta voix est une minable contrefaçon de pitié ». Mais doit-on voir dans ces déchirements la solitude d’un homme qui doit l’écrire, qui doit écrire sa solitude ? Il semblerait plutôt que la solitude soit essentielle à l’acte d’écrire, et par cet acte – mis ...
Le langage entre-tient
Article publié dans le n°1168 (02 mars 2017) de Quinzaines
Narthex
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