Reprenant avec une ironie tranchante le cogito cartésien dès son titre, Derrida affirme que dire « je suis » pour l’homme, c’est s’égarer dans l’affirmation d’une subjectivité destructrice, d’un Moi souverain seul désignateur de son existence. Qu’en est-il alors de la rencontre avec l’Autre, et par là, de notre face à face avec l’animal ? L’individualité souveraine de Descartes efface la part d’animal en nous et le rôle de l’animal envers nous. Il y a méconnaissance de l’animal qui me regarde, la rencontre ne s’effectue pas. Pénétrer ce regard, le laisser nous mettre à ...
« Pour lui – c’était incontestable – nous fûmes des hommes »
Article publié dans le n°1162 (01 déc. 2016) de Quinzaines
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