Comme dans son premier livre, l'objet d'étude de Didier Eribon est sa propre trajectoire, celle d'un homme gay issu de la classe ouvrière et devenu professeur d'université. Par une méthode qu'il définit comme une « psychanalyse sociale », le sociologue propose au lecteur d'analyser ce sentiment de honte liée à sa condition d'intellectuel et d'homosexuel dans une ville de province. La prégnance de ce sentiment lui fait évoquer une « réalité hontologique du monde social ».
À la façon de Michel Foucault, il prend le malaise comme élément premier de sa ré...
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