L’histoire serait-elle la mémoire de ce que l’on n’a pas vécu ? Dans ce livre, elle serait l’équivalent d’une mémoire individuelle qui, remontant sur plusieurs générations, s’opposerait au cours embrouillé d’une histoire collective où elle se perd. Derrière l’histoire, ou plutôt les nombreuses histoires que retrace patiemment Gilles Kepel, se profile aussi une mythologie personnelle, un totémisme familial de l’ensauvagement (l’ancêtre, le père du grand-père, était garde-chasse), dont la figure tutélaire, le sanglier, contraste puissamment avec l’amour des lettres, de la poésie, du théâtr...
Devoir de mémoire
Article publié dans le n°1249 (12 déc. 2022) de Quinzaines
Enfant de Bohême
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