On connaissait Philippe Lançon comme l’un des modèles, en France, les plus stimulants de la critique littéraire actuelle. Avec Le Lambeau, on découvre un écrivain qui questionne l’acte même d’écrire. Sans l’attentat, le livre n’existerait pas, mais il ne suffit pas de relater des faits, fussent-ils aussi terribles ; il faut encore les écrire. « Si écrire consiste à imaginer tout ce qui manque, à substituer au vide un certain ordre, je n’écris pas : comment pourrais-je créer la moindre fiction alors que j’ai moi-même été avalé par une fiction ? Comment bâtir un ordre quelconq...
La solitude d’être vivant
Article publié dans le n°1195 (01 juin 2018) de Quinzaines
Le Lambeau
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