D’où vient le sentiment de perdition qui traverse ce livre ? Il semble que l’écriture de Christian Doumet prenne appui sur l’inhumain (afin d’exprimer l’humain), c’est-à-dire sur la perte, le néant. Elle témoigne de l’homme, en témoignant de la perte de l’homme. Dans l’instant précis où tout semble disparaître dans l’absence d’un proche, l’écriture s’attelle à la tâche de l’attoucher : le livre, alors, s’apparente à un lieu où il n’y a plus personne, où personne est, pour rejoindre ce non-lieu où le disparu demeure.
J’appelle « mort vive » l’art de ne pas renoncer a...
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