Attendre là

Elle ne s’est pas tue, la voix qui traverse les derniers livres d’Éric Sautou et prend corps à nouveau dans Beaupré. Le nom de ce lieu, où vivait la mère, devient métonymie. Soustrait par sa mort, il fait pourtant encore entendre une conversation qui s’éloigne.
Eric Sautou
Beaupré

Cet espace manquant, Beaupré, devient poème occupé tout entier par celle qui ne peut plus hanter aucun autre lieu. Le narrateur la rejoint dans ce livre qui lui est explicitement dédié, comme cette première plaquette publiée en 1987, Jusqu’au soir1 : « Les volets sont clos / Ta main dans la mienne // Mère ma mère / Cette immobilité // […] Tu t’es endormie / Ou peut-être non ». S’il y évoque « toute une vie   longuement   d’amour / et les conversations », on devine des silences ; on y craint « ...

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